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Day 109 PCT : repos, ravitaillement et BBQ chez les parents de Sweeper - km 3456

vincentsouverain51
7 août 2022 : zero day - 0 mi / 0 km - D+ 0m / D- 0m - Total : 2175 miles / 3504 km

Je suis donc arrivé hier après midi au Bridge of the Gods mais je ne l’ai pas encore traversé.

Je le ferai au moment de passer dans le WASHINGTON et d’aller faire mes 2 jours de repos supplémentaires à Stevenson, petite bourgade qui se situe juste après le pont en face de Cascade Locks.


Hier, j’ai donc rejoint ma bande dans une brasserie où tous les hikers du PCT se retrouvent.

Avec les détours causés par les incendies et l’effet de concentration dit « bubbles », j’ai retrouvé avec une très grande joie certains camarades avec qui j’avais marché dans le désert et qui se sont retrouvés propulsés à la fin de l’Oregon ou même directement à Cascade Locks: Superglue, une allemande qui parle un anglais parfait et sa copine After party, cette hollandaise qui m’avait étonné au démarrage car elle n’avait jamais fait de randonnée avant le PCT. Quel baptême du feu !

Je retrouverai un peu plus tard aussi 3-dinner, un sexagénaire norvégien qui marchait avec sa femme dans le Sud. Je serai triste d’apprendre que sa femme, après plusieurs chutes, a dû se résoudre a l’abandon et rentrer en Norvège.





J’ai fait la connaissance du père de Sweeper, qui après quelques bières, nous a emmené à la maison familiale près de Portland.

Ce n’est pas très loin de Cascade Locks et du Pont des Dieux et nous y sommes arrivés en 1h environ.


Le quartier est résidentiel, mais avec des maisons suffisamment espacées pour que nous nous sentions à la campagne.

Le parterre des résidences américaines est souvent couvert de messages politiques et électoraux. Chez Sweeper, je suis heureux de voir que le message, dans un jardin paysager et fruitier magnifiquement entretenu, s’attache davantage aux valeurs fondamentales d’humanité : liberté, diversité, égalité…





En plus des parents et de la sœur de Sweeper, d’autres membres de la famille étaient invités pour rencontrer le gratin mondial de la randonnée… que dis-je les légendes des hauts massifs… enfin nous quoi, modestes amis de Sweeper !

Même le chien, Charlie, était intimidé.

Encore une fois, je me rends compte que j’ai plus retenu le nom du chien que des hôtes.

La soirée d’hier était juste parfaite pour des randonneurs épuisés, crasseux, affamés et assoiffés. Du vin rouge local, un buffet de salade et de fruits à la fraicheur revigorante, une douche divine et un lit qui vous fait plonger dans un sommeil d’enfant.



Ce matin après une nuit dont je confirme qu’elle a été des plus réparatrices, nous organisons une séance de brainstorming pour planifier nos courses jusqu’à la fin. Nous allons entrer dans le Washington, où les grocery stores vont se faire rare et être très éloignés. De plus, avec le phénomène de bulles de hikers, les magasins risquent d’être pris d’assaut et si je ne veux pas finir avec comme unique repas des sachets de thon (je n’en peux plus du thon !!), comme à Castella, j’ai intérêt à profiter d’être en ville pour faire tout mon ravitaillement jusque la fin.

J’ai déjà un colis qui m’attendra à Stehekin, la dernière « ville » avant de terminer.

J’ai donc trois autres colis de nourriture à organiser pour finir le PCT.

En plus, j’ai des chaussures à acheter, ma dernière paire si tout va bien.

C’est donc au REI de Portland que nous allons en 1er. J’ai décidé de passer à la marque Hoka et au modèle Speedgoat. Ces chaussures de trail sont réputées pour leur largeur et leur confort.

Je n’en reviens de devoir prendre la pointure 45 1/2, alors qu’en temps ordinaire, je prends au maximum du 44. C’est fou comme les pieds s’élargissent à force de marcher. Pas étonnant que je ne rentrais plus dans mon ancienne paire de 44 et que j’avais un mal de chien en arrivant au Pont des Dieux hier.



Ensuite, le rituel des courses de nourriture commence au FRED MEYER de Damascus, dans la banlieue de Portland.

Comme à Ashland, c’est un véritable pillage que nous entreprenons sur des cibles bien précises : les barres nutritives, les ramens, sachets de thon ou de poulet en salade, m&ms, skittles, Nutella, et tortillas… ah oui, et une bouteille de champagne chacun que nous acheminerons au monument d’arrivée.

On croirait une horde de survivalistes préparant leur bunker une veille d’Apocalypse !!

Nous ressortons avec 12 sachets remplis à raz bord. La scène des denrées étalées dans le garage des parents de Sweeper pour préparer les colis est surréaliste ! Le père de Sweeper observe la scène complètement ahuri et propose aux invités du repas du dimanche de venir voir notre petit manège. Ils réalisent, à travers cette logistique, ce qu’est notre aventure.




Le soir, nous retrouvons les tantes, les oncles, le cousin et la soeur de Sweeper autour d’un BBQ de ribs de cowboys fringants ! 12 heures de cuisson à l’étouffée, les meilleurs ribs de ma vie !



Une nouvelle soirée exquise que nous terminons sur les hauteurs du jardin dans des rocking chairs et sous un magnifique coucher de soleil.

Un dernier drink sous la pergola et je m’effondre de sommeil. Une nouvelle occasion, s’il en fallait une, pour mes camarades de faire la désormais traditionnelle photo à mon insu.






 
 
 

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