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Day 117 PCT : Cispus pass - Another day in Paradise - km 3678

vincentsouverain51
15 août 2022 : 24 mi / 39 km - D+ 1350m / D- 1450m - Total : 2311 miles / 3725 km

Progressivement le Washington dévoile ses merveilles.



Après les deux premiers jours passés dans la forêt, le chemin a commencé à s’élargir et à se dégager un peu pour proposer de superbes vues d’abord sur le Mont Hood au Sud, puis sur le Mont Adams au Nord et le Mont Helens tout à l’Ouest.

Hier, ce sont de beaux ruisseaux qui ont jalonné le chemin avec une multitude de plantes et de fleurs.

Aujourd’hui, c’est d’abord la montée jusqu’au col de Cispus, qui a permis d’observer toute la chaîne volcanique des Cascades.





Dans la descente du Cispus Pass, j’ai commencé à comprendre pourquoi on comparait le Washington aux Alpes. Au pied de la montagne, des pâturages et des ruisseaux dont une superbe cascade me donnent l’impression de marcher dans les Alpes, comme dans le Beaufortain par exemple.






La comparaison a une limite cependant. Ici comme partout ailleurs où j’ai pu observer des pâtures, aucun troupeau, pas de vaches, pas de moutons, pas de chèvres. Ça paraît incroyable. Je me dis que ça doit peut-être être une question de cohabitation avec les autres espèces animales comme les coyotes ou les ours. C’est sûrement lié également à la manière d’élever les animaux, dans des ranches, à proximité des lieux d’habitation. Une fois, j’ai vu quelques vaches. C’était juste avant la frontière entre l’Oregon et la Californie. Sinon, rien.

J’en profite pour faire ma pause déjeuner dans ce décor qui me rappelle mes montagnes.



Après ce passage, la pente commence à sérieusement s’accentuer. C’est aussi à cela que je reconnais d’un seul coup le côté alpin.

Jusque là, les pentes étaient plutôt assez douces en pourcentage et en lacets.

D’un seul coup, j’ai l’impression d’attaquer tout droit dans un col comme celui des Prés par exemple à Arêches.







La vue qui s’offre à moi à la « presque » fin de cette montée est proportionnelle au pourcentage élevé. Je garde le souffle coupé que j’avais dans la pente en me retrouvant face au Mont Rainier, qui se fait de plus en plus gros et qui se dévoile entièrement.

J’avançais à très bonne allure jusque là, mais ma progression régulière s’arrête devant cette vue. Je pose le sac, sors tout mon attirail électronique pour commencer à « shooter »!



La vue panoramique est assez incroyable, la chaîne des cascades au premier plan, au Nord le Mont Rainier et, comme un effet miroir ou un jumeau, le Mont Adams à l’exact opposé.

Le temps est bleu, c’est magnifique, magique.

Je retombe sur Baloo, mon compatriote croisé hier.

Il décide de prendre la variante qui monte au Mont Old Snowy et qui offre une vue encore plus impressionnante.

J’aurais voulu y aller aussi mais davantage aux aurores matinales. (C’est ce qu’ont fait mes compagnons de route à 3 jours devant moi. Je poste leur vidéo. Elle est très impressionnante).



Nous approchons la fin de journée et je me satisfais grandement de tout ce que j’ai vu aujourd’hui et du spectacle devant moi.

Il y a des moments comme ça où il faut savoir se satisfaire et ne pas en chercher encore plus. Je me sens déjà extrêmement chanceux d’être devant cette Chaîne des Cascades qui tient toutes ses promesses.




Je poursuis sur le PCT qui redescend sur une crête aux teintes de jaunes paille et de rouge ocre.

Cette partie est un peu technique et l’entame de la crête est aussi périlleuse que magnifique. Le chemin est étroit, fait de pierres instables. La prudence est la priorité. Je m’autorise encore quelques arrêts et demi-tours pour admirer toute cette chaîne partiellement enneigée.

Par certains côtés, comme la traversée de quelques névés ou les pierres plates, j’ai l’impression aussi d’être revenu dans les Sierras.





J’arrive enfin dans la descente. C’est le moment de retrouver un peu de concentration et de regarder un peu l’heure, car autant j’avais fait 15 Km en à peine 3h ce matin, laissant augurer un kilométrage élevé, autant il m’a fallu 5h pour en faire à peine 10 cette après-midi.

Surtout, il faut que je puisse redescendre ces sommets avant la nuit avec la difficulté de trouver un campement.

Il me faudra finalement 2h30 et une arrivée à 20h30 pour réussir à trouver de la place.


600m avant l’arrivée à ce campement, je suis surpris par le bruit de pas lourds dévalant la pente à toute allure, légèrement sur ma gauche, à la lisière de la forêt. J’étais déjà dans une semi léthargie et en plissant les yeux pour voir dans la pénombre, c’est une grosse boule noir que j’entraperçois, aussi surprise que moi.

Pas de doute possible, c’est un ours noir, mon 4ème.

Il est donc temps que je m’arrête, non pas par crainte d’en croiser un sur le chemin, mais justement parce que l’idée de camper à proximité d’ours, qui restent plutôt inoffensif, me plait. J’arrive à trouver une place au camp nommé Tetion où 4 autres tentes sont déjà posées et leurs propriétaires déjà endormis.




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1 Comment


jeromeglantzlen
Apr 09, 2023

Superbes photos !!!! ❤

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