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Day 126 PCT : Stevens Pass - Skykomish - Km 3967

vincentsouverain51

Dernière mise à jour : 22 sept. 2024

24 août 2022 : 18 mi / 29 km - D+ 1200m / D- 1450m - Total : 2493 miles / 3978 km


Au programme du jour, 4 belles montées, et donc 4 bonnes descentes.

En partant ce matin, je me suis rendu compte que j’étais arrivé pile sur la même latitude que Seattle, qui doit se trouver à une centaine de kilomètres à l’Ouest.


Après avoir cru que j’allais mieux, je ressens des maux de ventre dès que je bois un peu trop et la diarrhée est toujours là après 4 jours.

Mais j’ai besoin de boire pour me réhydrater. J’ai régulièrement la bouche sèche.

Ça tombe vraiment mal que je sois malade là car c’est par ailleurs une très belle section où la régularité et l’enchainement du dénivelé sont appréciables.


Dans la première descente, je tombe sur un lac en forme de coeur, Glacier Lake. D’ailleurs, au dessus du lac, dans le fond, trône le sommet du même nom, le Glacier Peak. C’est l’un des sommets les plus élevés de la Chaine des Cascades du Washington, à 3213m.




Les montagnes du Washington forment un tout harmonieux. A leurs pieds, des conifères élégants enchevêtrés en étage jusqu’à une limite qui laisse découvrir des plateaux plus arides. Et enfin, les reliefs aux pointes enneigées.

Je me demande à quel moment je verrai les cimes canadiennes. Pour le moment, je les devine.


Je commence à penser un peu à la fin, les pensées me viennent du moment où je serai à l’arrivée mais j’essaye de les repousser pour éviter que les émotions arrivent trop vite, et puis, à l’image du virus que j’ai attrapé, on ne sait pas ce qu’il peut se passer.

En attendant, je me fais la réflexion que de par sa diversité, le Washington est un peu un condensé de chaque Etat que j’ai déjà traversé… le dénivelé et le pourcentage important des Sierras californiennes toute proportion gardée concernant l’altitude, ses rivières intenses aussi, difficiles à traverser; les « green tunnel » et les moustiques de l’Oregon…


Et puis c’est l’Etat des superlatifs : j’avais lu sur des blogs avant de venir que pour certains, le Washington était le plus dur. Pour d’autres, c’est le plus beau avec les plus belles vues sur les massifs alpins, là où la diversité de la flore parait le plus marquant et où les éléments semblent les plus en harmonie avec le chant doux des ruisseaux, et plus furieux des cascades ainsi qu’une variété de fleurs sauvages et de végétations luxuriantes qu’on trouve difficilement ailleurs.

Je ne serai pas aussi définitif sur ce constat. Je n’aime pas trop me prononcer sur mes préférences par rapport aux 5 parties du PCT et à ces 3 Etats traversés, parce que pour moi, chacun a sa particularité et j’ai ressenti dans cette variété énormément de plaisir.

Au point où je ne peux pas vraiment dire ce que j’ai préféré. C’est plus des moments reliés à ces lieux, qui m’ont le plus marqués. Je peux ressortir quelques endroits où j’ai été plus soufflé que d’autres mais pas au point de généraliser sur un Etat tout entier ou une partie entière du PCT.





La dernière montée est très agréable, très riche en fleurs sauvages multicolores et je me sens très bien. Je commence à percevoir des remontées mécaniques qui m’indiquent que je vais basculer sur Stevens Pass.


Arrivée à Stevens Pass, je retrouve les amis de Chris, Qwerty & Trash Baloon ainsi que d’autres vieilles connaissances, comme Daddy Long legs.




Quand je préparais mon PCT, j’avais en tête d’aller à Skykomish en arrivant là. C’était la « ville » la plus proche, et puis le nom sonnait bien. Par contre, sachant qu’il n’y avait aucun magasin là-bas, j’avais décidé de m’envoyer un colis.


Finalement en arrivant, j’entends davantage parler de Leavenworth. En contre bas de l’accueil des remontées mécaniques, beaucoup de hikers se dépêchent d’aller faire du stop.

J’hésite à faire du stop pour y aller aussi, car j’ai un colis comme prévu à Stevens Pass, et je n’ai aucune raison d’aller à Leavenworth.

Si, il y en a une. On vente son charme, son accueil et sa beauté en raison de sa particularité architecturale : c’est une reproduction de village bavarois niché en plein coeur de la chaine des Cascades.

Comme en Allemagne, elle a son Oktoberfest où la bière coule à flot et ses traditions bavaroises : illuminations, costumes tyroliens et tout le Folklore. On pourrait en déduire un flot migratoire saxon important à la fin du 19è siècle … même pas ! La ville a subi un lifting dans les années 60s pour attirer les touristes et comme elle était entourée de pentes alpines, les dirigeants de cette ville se sont dit, « allez, va pour une reproduction de la Bavière » ! A quoi ça tient en fin de compte !

L'idée de descendre dans ce village pour être accueilli d’une tape dans le dos par un rugueux mais jovial bûcheron en short tyrolien qui plus est muni de 2 grosses pintes fraiches dégoulinantes de mousse me plait, et en même temps, je me demande l’intérêt qu’il y a à être soudainement propulsé au coeur de l’Europe.



Un aller-retour et je reviens camper à Stevens Pass, avec Daddy Long Legs et d’autres acolytes.

Nous avons demandé à la Directrice du site s'il était possible d’étaler nos matelas sous le porche du bâtiment qui, en saison hivernale, est un hôtel, un restaurant et une galerie avec quelques magasins de sport.

Elle a accepté à condition que nous levions le camp aux premières lueurs du jour.


Le réveil est encore plus matinal que prévu car nous sommes tous soudainement réveillés en pleine nuit par d'énormes phares au plafond qui se mettent en route automatiquement.

Impossible de rester à cette place à moins de décider de vraiment lever le camp à 2h du mat'.

Je déplace mon campement sur le côté du bâtiment et décide de me rendormir, étant entendu que le terme est exagéré tant il est inconfortable. Mais ça ira bien.

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